Les techniques d’effet visuel, souvent abrégé VFX (Visual Effects) ont évolué depuis les débuts du septième art. Elles permettent de créer ou de modifier des images dans le but d’avoir un rendu impossible à réaliser en tournage : simulation d’un paysage, d’une explosion ou d’une créature.
Si de nos jours, les artistes VFX ont recours à toute une panoplie d’outils et de ressources numériques dans leur travail, ça n’a pas toujours été le cas. Dans cet article, découvrez les éléments clés de l’évolution des effets visuels au cinéma.
Les effets visuels pratiques : l’art du trucage
Par définition, les effets visuels pratiques sont des techniques qui permettent de créer des illusions visuelles à partir d’éléments réels, installés et manipulés sur le lieu de tournage. Ils englobent des domaines variés, tels que le maquillage, les costumes, les décors, les accessoires, les marionnettes, les miniatures, la pyrotechnie, les cascades, etc. En somme, ils servent à créer des situations qui n’existent pas dans la réalité ou qui sont difficiles à filmer.
Les VFX sont partout dans le monde du divertissement. Que ce soit pour visionner un film, jouer à un jeu vidéo ou tester gratuitement les machines à sous, ils améliorent considérablement la qualité de l’expérience.
Les premiers effets visuels sont présents depuis les débuts du cinéma, grâce à des innovateurs comme Georges Méliès (1861-1938), qui à lui tout seul a développé des procédés de trucage comme le fondu, le cache, le collage ou la surimpression. Par la suite, de nombreux autres films ont fait appel aux effets visuels pratiques pour émerveiller le public, dont les plus célèbres sont King Kong (1933), Le Magicien d’Oz (1939) ou encore Star Wars (1977).
Étant donné que le cinéma est une forme d’art basé sur la manipulation de la perception du spectateur, le trucage était un moyen de renforcer l’illusion. Cela dit, il était nécessaire afin de pallier certaines contraintes techniques, comme la durée limitée des bobines ou la maniabilité des caméras. Il a donc joué un rôle important dans le développement du cinéma.
Aujourd’hui encore, les effets visuels pratiques sont très utilisés dans le cinéma contemporain, entre autres dans les films d’action qui montrent des scènes spectaculaires comme des explosions, des destructions, des cascades, des blessures, etc. Ils ont l’avantage de donner un rendu plus authentique et crédible, surtout lorsqu’ils sont mélangés avec les effets visuels numériques.
En revanche, ils présentent quelques inconvénients. D’une part, ils sont très complexes à réaliser et demandent beaucoup de budget et de temps. Puis, certaines techniques restent très dangereuses pour le plateau de tournage : cascade, pyrotechnie, dressage d’animaux, etc.
Les effets visuels numériques : la magie de l’informatique
Aussi appelés CGI (Computer-Generated Imagery), les effets visuels numériques sont réalisés par ordinateur, en postproduction. Ils s’appuient sur de nombreuses techniques comme la modélisation 3D, l’animation, l’image composite, la matte-painting, la capture de mouvement, etc. Elles ont pour but de créer ou de modifier des images qui n’ont pas été prises ou qui sont impossibles à filmer.
À partir des années 1970, ce sont les titres comme 2001 : A Space Odyssey (1968), Tron (1982) ou Terminator (1984) qui introduisent des effets visuels inédits.
Et quand le monde croyait avoir tout, vu, d’autres films, à l’image de Matrix (1999), Le Seigneur des anneaux (2001) ou Avatar (2009), ont de nouveau repoussé la limite des possibles en matière de VFX. De plus, le septième art venait à cette époque de bénéficier d’une mise à jour majeure avec l’arrivée de la technologie 3D et de la résolution 4 K.
Aujourd’hui, les effets visuels pratiques et numériques sont utilisés ensemble pour un rendu toujours plus réaliste. Par exemple, les acteurs peuvent interagir avec des modèles physiques qui seront par la suite édités en postproduction pour plus de performances.
Depuis 2013, le Ray Tracing est utilisé dans l’industrie du cinéma. Cette technologie est utilisée pour gérer les lumières et les ombres et a permis la réalisation de films aux rendus photoréalistes tels que Le Roi Lion (2019), Dune (2021) ou Avatar 2 (2022).
L’intelligence artificielle a renouvelé de nombreux domaines, et celui du cinéma n’en fait pas exception. La Computer Vision a permis aux ordinateurs de décrire, d’analyser et d’expliquer une image ou une vidéo grâce au Deep Learning à partir de nombreuses données numériques. Elle permet entre autres de générer des décors, des personnages, des expressions faciales ou des mouvements toujours plus précis et convaincants.
Les avantages des effets visuels numériques sont qu’ils offrent une grande liberté de création aux réalisateurs, leur permettant de proposer des films qui seraient impossibles ou trop coûteux à produire sans elles. Toutefois, de nombreuses personnes les ont utilisés à tort et à travers en délaissant le scénario.
Les effets visuels, qu’ils soient réalisés avec des techniques pratiques ou numériques, ont transformé le monde du cinéma. Grâce à ces outils, les réalisateurs peuvent donner vie à leur vision et le partager avec le public. Ils continueront d’ailleurs à jouer un rôle important dans le monde du divertissement de demain. Avec les progrès constants des techniques VFX, il est intéressant de s’interroger à quoi ressemblera le cinéma de demain.
